Les MST sont très fréquentes, il faut donc rester vigilent, comment les reconnaître et que ressent-on lorsqu’on est une femme ou un homme ? On va voir tout ça dans cet article.

Le SIDA et l’hépatite B sont deux MST spécifiques

Les MST sont des maladies extrêmement infectieuses causées par des germes, des bactéries, des virus ou des champignons qui se transmettent par contact sexuel, génital, bucco-génital ou ano-génital. Un seul contact sexuel suffit pour vous infecter. Si vous êtes enceinte, les MST peuvent être transmises à votre bébé et les conséquences pour la santé de votre enfant sont souvent graves. Les femmes sont souvent négligées par certains. Vous et vos partenaires sexuels devez être pris en charge le plus tôt possible, sinon, les effets peuvent mettre votre vie en danger.

Quelles sont vos armes les plus efficaces ? À moins que vous ne soyez sûr de votre fidélité mutuelle, il est conseillé de :

  • Pratiquer une bonne hygiène intime et quotidienne (par exemple, faire pipi après un rapport sexuel).
  • Limiter le nombre de vos partenaires.
  • Utiliser systématiquement des préservatifs.

Vous devez cependant vous y tenir et faites vous dépister.

Quoi ressentir en tant qu’homme ?

Les symptômes varient en fonction du germe. Premièrement, la balanite est souvent causée par une candidose (champignon). On observe des démangeaisons, des zones macérées rouge vif recouvertes de blanc, le gonflement peut être si important que le dé-maillotage est impossible (phimosis). Dans les cas de balanite candidosique, il est donc courant de rechercher un diabète. D’autres germes (streptocoque B, trichomonas vaginalis, gonocoque) sont parfois mis en cause, on effectue donc des prélèvements.

Ensuite, l’urétrite (inflammation urétrale) qui se caractérise par un écoulement urétral purulent, parfois sanglant. Les symptômes de l’urétrite comprennent des démangeaisons tout le long du membre mâle, des brûlures en faisant pipi, une dysurie et une fréquence des mictions en l’absence d’écoulement. Les bactéries les plus fréquemment impliquées sont le gonocoque, la chlamydia et le mycoplasme, mais aucun micro-organisme n’est détecté dans un cas sur trois.

On retrouve aussi une ulcération accompagnée d’une sensation de picotement, de brûlures ou de démangeaisons, après le développement de minuscules vésicules en grappe, tout ça est évocateur de l‘herpès génital qui est causé par le virus herpès simplex (HSV). La fente balano-préputiale (entre le gland du pénis et le reste du pénis), le gland du pénis et le fourreau sont les localisations les plus fréquentes. Cependant, d’autres germes peuvent provoquer des ulcères génitaux, surtout s’ils ne semblent pas juste après les petites vésicules connues de l’herpès. Ils sont également concevables dans plusieurs maladies courantes. Enfin, les verrues sur la zone génitale. Elles sont causées par les papillomavirus humains (HPV).

Quoi ressentir en tant que femme ?

Ici aussi, les symptômes varient en fonction du germe responsable de la maladie. On peut retrouver la vaginite (inflammation vaginale) qui se caractérise par des pertes bizarres (leucorrhée). La leucorrhée (leucorrhée physiologique) est courante, mais lorsque la couleur, la quantité, l’aspect ou l’odeur de la leucorrhée changent, une inflammation vaginale (vaginite) est indiquée. Le prurit (démangeaisons), la dysurie (difficulté à uriner) et la dyspareunie (douleur pendant la pénétration) sont quelques-uns des autres symptômes. La vulve (région génitale située en dehors du canal vaginal, comme les grandes et les petites lèvres) peut également être enflammée (vulvovaginite). La présence de leucorrhées peut parfois orienter vers un germe spécifique. Les vulvovaginites candidates (mycoses), les vulvovaginites à Trichomonas vaginalis ou les vaginoses bactériennes sont les causes les plus fréquentes.

Un pH vaginal (équilibre alcalinité-acidité) trop alcalin provoque une vaginose bactérienne (déséquilibre de l’écosystème vaginal). En théorie, le pH vaginal est naturellement acide, ce qui permet la formation d’une flore vaginale protégée (flore de Döderlein). Il faut savoir que la croissance de germes commensaux tels que les anaérobies, Mycoplasma hominis et Gardnerella vaginalis est favorisée lorsque le pH vaginal devient alcalin (pH>4,5). Ces bactéries sont à l’origine des leucorrhées malodorantes.

Une ulcération accompagnée d’une sensation de picotement, de brûlure ou de démangeaison après le développement de minuscules vésicules en grappe est le signe d’un herpès génital causé par le virus Herpes simplex (HSV). Il est généralement observé sur la vulve, bien qu’il puisse également être présent dans le périnée, dans le premier tiers du vagin. Cependant, d’autres germes peuvent provoquer des ulcères génitaux, surtout s’ils ne ressemblent pas aux petites vésicules typiques de l’herpès.

Lors de l’examen au spéculum, le médecin recherchera des signes de cervicite muco-purulente (infection du col de l’utérus). L’infection peut progresser plus profondément dans les trompes de Fallope, ce qui est préoccupant (salpingite).

Enfin, et comme pour l’homme, la femme est sujette aux verrues sur la zone génitale. Ici encore, le papillomavirus humain est à l’origine de ces lésions de type condylomes acuminés ou « crêtes de coq ».